CAN 2021 : du foot, des buts et de la joie
Bien le bonjour chers lecteurs. Cela fait plusieurs mois que je n’ai publié de contenu sur le blog. Je suis de retour pour parler de football aujourd’hui. La République du Cameroun a promis que la 33ème Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 sera sucrée. Il faut reconnaitre que la promesse est tenue. La CAN débutée le 9 janvier dernier, malgré les tentatives de report, tient toutes ses promesses. Il y a du beau jeu, des buts et de la passion à n’en plus finir. La CAN est la plus grande compétition de football sur le continent et elle rassemble cette année 24 sélections africaines en quête du sacre final.
Si le contexte international lié à la pandémie de la COVID-19 avait semé des doutes sur l’organisation de la compétition, il faut reconnaître que sa tenue offre à tous les amoureux du ballon rond joie, euphorie et bonheur indescriptibles. Au terme de la phase de groupe, je viens proposer mon analyse à mi-parcours de la compétition. J’aborderai tour à tour l’attitude de certains joueurs, la situation de certaines équipes et un avis général sur la compétition.
Cameroun CAN Total Énergies 2021 : pourquoi ce titre ?
Il convient de saluer la bonne organisation de cette édition même si la dénomination de la compétition ne me plait pas du tout. Pourquoi ajouter Total Énergies même s’il s’agit du sponsor officiel de l’édition. Il n’a jamais été question de Euro Total 2020 ou Coupe du monde Samsung 2014 mais s’agissant de la CAN, cela a été possible. C’est une situation regrettable. Depuis la cérémonie d’ouverture riche en couleurs et en prestations, les matches se sont déroulés dans de bonnes conditions de façon globale. S’il faut déplorer que l’hymne de la Mauritanie ait été manqué lors de leur premier match, il faut à coup sûr reconnaître que la logistique se porte plutôt bien au cours des matches qui ont suivi.
L’arbitrage et la gestion de l’assistance vidéo à l’arbitrage
Tout le monde a suivi le fameux match entre le Mali et la Tunisie, qui s’est terminé en queue de poisson. En effet, l’arbitre a arrêté par deux fois le match avant la fin du temps règlementaire. Les Tunisiens ont crié au scandale et le monde entier a été écœuré par cette fin de match rocambolesque digne d’un film de Bollywood.
Au cours des matches de groupe, j’ai été personnellement déçue par moment de la gestion de la CAN, en particulier sur le carton rouge donné à André Ayew, capitaine de la sélection ghanéenne, par exemple face aux Comores. Tout comme le but de la Sierra Léone annulé face à l’Égypte pour une faute de l’attaquant. Sur ces deux faits précis de jeu, je n’ai pas vu à quoi servait l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dans une compétition comme la CAN. Pour le reste, la VAR a été sollicitée à plusieurs reprises pour accorder des penaltys et c’est tant mieux. Vous vous rappelez de ce que je pensais de la VAR dans mon article Le CHAN, le VAR et les Africains que vous pouvez relire au besoin.
Aubameyang et Lemina : des faux professionnels et de mauvais exemples
Partager le bilan à mi-parcours de cette édition de la CAN sans évoquer le comportement de certains joueurs, particulièrement les deux internationaux gabonais Aubameyang et Lemina, serait impardonnable. Ces joueurs ont démontré par leur attitude déplacée qu’ils n’étaient pas de grands professionnels et très patriotes. En effet, les deux joueurs ont été testés positifs après une sortie nocturne festive. Leur départ de la sélection ne serait pas justifiée par les séquences de la maladie à coronavirus mais plutôt aux sorties répétitives violant ainsi les règles établies au sein du groupe des Panthères du Gabon. Quand on connaît les difficultés que les pays africains ont eues pour obtenir la libération des joueurs par leurs clubs respectifs, il est déplorable que certains joueurs n’aient pas compris le rôle qui était le leur. Être appelé en sélection nationale est un honneur et une vraie fierté pour bon nombre de joueurs. Défendre les couleurs de son pays, être son ambassadeur dans le domaine du sport devrait être une occasion unique pour les joueurs d’être des exemples et des modèles pour les plus jeunes à travers les valeurs qu’ils incarnent.
Le Ghana et l’Algérie : des déceptions totales
J’aime souvent dire à mes frères et sœurs que le football n’est pas une science exacte, et la 33ème édition de la CAN vient une fois encore confirmer cela. Le Ghana et l’Algérie finissent bons derniers de leurs groupes respectifs au terme des matches de groupe. Ils sont donc éliminés sans avoir même la chance de figurer parmi les 4 meilleurs 3èmes de groupe. Il s’agit de déceptions totales, car l’Algérie pour sa part est championne en titre et surfait sur une série de 34 matches sans défaite. C’est ça le football, les favoris ne sont jamais assurés de la victoire. Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin une seule équipe gagne. Le score n’est jamais fixé d’avance ni la victoire. Les Black stars et les Fennecks ont bien compris le proverbe qui dit qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de le tuer.
Le football se joue aussi avec le cœur
Félicitations aux valeureuses équipes des Comores et du Malawi pour leur qualification pour le prochain tour. Considérées comme des petits poucets, ces équipes ont su, avec leurs armes, se battre pour se qualifier pour le bonheur de leurs populations. La Gambie et la Guinée équatoriale ont aussi montré aux amoureux du ballon rond que le football se joue avec le cœur. Regarder ces équipes jouer en y croyant jusqu’au bout a été une belle leçon de vie.
Le Cameroun, le Nigeria, le Maroc, le Sénégal, le Mali et la Cote d’ivoire ont montré qu’ils étaient des sérieux prétendants au sacre final. Toutefois, avant d’être couronnée d’or au soir du 6 février à Yaoundé sur le toit de l’Afrique, chacune des équipes doit donner le meilleur et offrir aux spectateurs du plaisir par ce que la coupe d’Afrique des Nations est une fête, et comme toute fête, elle se vit. Rendez vous est donc pris pour le soir du 6 février pour la finale.
Commentaires