CAN 2022 : le sacre historique du Sénégal de Sadio Mané
La 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations a tenu ses promesses jusqu’au bout. J’ai envié toutes ces personnes qui étaient au pays de Roger Milla, Patrick Mboma et Samuel Eto’o et qui ont profité de la fête dans les conditions optimales. Vivre la CAN en étant sur place, dans les tribunes en train de chanter, doit être une expérience exceptionnelle. Je continue d’y rêver. Vivre cette CAN et voir le Sénégal être sacré champion d’Afrique me rend très joyeuse en tant que supportrice des Lions de la Teranga. Dans le présent billet, je parle de la victoire finale du Sénégal mais aussi du succès collectif qu’a été cette édition de la CAN.
Quelle 33ème édition de la CAN !
Adieu beaux jours sitôt finis. Finies la joie, l’euphorie et la fête. C’est terminé les battements de cœur, la tension qui monte, les cris qui fusent de toutes parts et le suspense à couper le souffle comme ce soir au cours de la finale opposant les Lions de la Teranga et les Pharaons d’Égypte.
La CAN a tenu toutes ses promesses. Je l’ai déjà évoqué dans mon précédent billet CAN 2021 : du foot, des buts et de la joie. Les matches étaient de haute facture et les joueurs impliqués. La petite finale aussi appelée match de classement a été digne d’un scénario rocambolesque d’un film de Hollywood. Les étalons du Burkina Faso ont mené 3 à 0. Mais le public et les Lions indomptables n’ont pas renoncé. Résultat, c’est le Cameroun qui a fini 3ème de la compétition au terme d’une séance de tirs au but. Mention spéciale malgré tout aux joueurs burkinabé pour avoir joué avec le cœur au fil des matches et pour avoir mouillé le maillot.
Félicitations à la CAF pour la tenue de la compétition. Félicitations au peuple frère du Cameroun pour la mobilisation et l’organisation. Organiser une compétition de cette qualité, c’est du branding de haut niveau. C’est du haut de gamme, c’est comme accueillir les jeux olympiques ou organiser la coupe du monde. La fête a été belle et épique. La CAN a été vraiment sucrée et ce jusqu’au bout.
Les Lions de la Teranga : à jamais dans l’histoire
Ils l’ont fait. Comment traduire ma joie, et celle de la plus part des supporters togolais. Peut-être parce que le Sénégal et le Togo sont en Afrique de l’ouest et sont des États francophones, par ce que la Téranga a toujours été une terre d’accueil pour les étudiants togolais, la majorité de la population togolaise supportait l’équipe du Sénégal pour cette finale. Pour ma part, cette équipe a mérité de gagner un trophée majeur, par ce que la qualité des joueurs était prouvée depuis des années. Tapis rouge à Sadio Mané et aux Lions de la Teranga pour l’avoir fait. Rompre le signe indien, vaincre la malédiction et offrir cette première coupe au Sénégal. La victoire est méritée tant le parcours a été bien négocié. C’est la victoire de la persévérance, de l’abnégation et de la détermination. Par ce que tomber n’est pas grave si on sait se relever en fin de compte. C’est ce que la bande à Koulibaly a réussi à faire en allant chercher ce trophée après les défaites de 2002 et 2019.
Bravo au sélectionneur Aliou CISSE. Cette victoire est la sienne à bien des égards. Un héros national au même titre que Sadio Mané. Un exemple à suivre pour d’autres pays africains qui refusent de faire le pari des compétences locales. Les sélectionneurs du Burkina et du Sénégal ont montré que l’Afrique regorge d’énormes compétences. Il suffit de se décider à y faire recours.
Ce que nous n’oublierons pas
Nous n’oublierons jamais la valeureuse équipe des Comores et leur gardien d’un soir Alhadur, coup de cœur de tout un continent. Que dire des deux superbes coups francs inscrits par le joueur marocain Achraf Hakimi dans la compétition. Le portier égyptien Gabaski est selon moi l’homme de cette édition. Quelle muraille, quelle montagne infranchissable.
Parler de cette édition sans parler du joueur camerounais Vincent Aboubakar est inadmissible. Il a fini meilleur buteur de la compétition avec 8 réalisations, preuve d’une compétition exceptionnelle. Il aurait fini meilleur joueur devant Sadio Mané que je ne crierai pas au scandale. Ce qu’il faut savoir c’est que la CAN s’est joué en outre sur les réseaux sociaux, entre internautes et communautés. Entre les clashes entre Ivoiriens et Camerounais, ou les commentaires sur tous les matches, on ne s’est ennuyé à aucun moment au cours de ces 4 dernières semaines.
Bravo à tous les acteurs
Merci à Canal plus Afrique pour la diffusion de tous les matches de cette édition. Les émissions Jour de CAN et Soir de CAN ont été des moments de pur plaisir en particulier la qualité des consultants, journalistes et acteurs interviewés. Je jette des fleurs à la Radio France Internationale Afrique pour les retransmissions en direct. Je dois avouer que la radio m’a sauvé les soirs quand je rentrais du boulot. Pouvoir suivre les matches partout et en temps réel a été une véritable aubaine.
La CAN est la fête du football sur le continent africain. On comprend encore mieux pourquoi les Africains n’étaient pas prêts à renoncer à cette édition sous prétexte de pandémie de COVID. Tout est bien qui finit bien, le Sénégal est enfin Champion d’Afrique pour la première fois de son histoire. C’est absolument un beau champion. La coupe n’a pas été volée. La fête sera belle et longue au pays de la Teranga pendant des jours voire des semaines. C’est une occasion unique d’union nationale, de fierté et d’histoire. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la plus belle des CAN en juin 2023 en Côte d’Ivoire.
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