La coupe du monde féminine 2023 : du beau jeu au rendez-vous

Article : La coupe du monde féminine 2023 : du beau jeu au rendez-vous
Crédit: FIFA Compte officiel Facebook

La coupe du monde féminine 2023 : du beau jeu au rendez-vous

La phase de groupes de la 9ème Coupe du monde féminine vient de terminer. Comme annoncé, le spectacle est au rendez vous. Sous aucun match, on ne s’est ennuyé. Il y a beaucoup d’engagement, de passion et de jeu. Les joueuses donnent tout à chaque match. Pour elles, jouer pour son pays n’a pas de prix. Cette édition est déjà historique ! Je m’en vais vous dire pourquoi.

Sélections africaines : 3 équipes féminines qualifiées sur 4 en lice.

Bravo au Nigeria qui s’est qualifié dans un groupe de la mort avec deux favoris de la compétition, l’Australie (pays organisateur) et le Canada, champion olympique en titre. La joueuse nigériane Oshoala est devenue la première joueuse africaine de l’histoire à marquer dans 3 éditions de la coupe du monde.

Félicitations aux Marocaines qui se sont qualifiées dans un groupe difficile. Le groupe est composé de l’Allemagne qui a gagné 2 coupes du monde, vice-championne d’Europe en titre, avec la Colombie et la Corée du sud. Pour une première participation à une Coupe du monde, elles ont déjà écrit l’histoire avec 2 victoires et une défaite. Félicitations aux Sud-africaines qui se sont aussi qualifiées. L’Afrique a fait plus que l’éternelle figuration et c’est à saluer.

Brésil, Allemagne et Canada éliminés d’entrée

C’est la première fois de l’histoire que l’Allemagne est éliminée de la Coupe du monde dès la phase de groupe. Le Canada et le Brésil aussi sont éliminés, alors qu’ils avaient été annoncés comme favoris pour la victoire finale. La Colombie a surpris l’Allemagne (j’étais un peu triste pour Alexandra Popp), le Japon a corrigé l’Espagne de la double ballon d’or Alexia Putellas et les Australiennes ont éliminé le Canada par un match titanesque qui restera à jamais dans leur histoire. Même en l’absence de leur capitaine Sam Kerr, toujours blessée, elles l’ont fait. 

Retraite internationale pour la Brésilienne Marta et la Canadienne Sinclair

Marta, 37 ans et Sinclair, 40 ans, ont annoncé leur retraite internationale suite à l’élimination de leurs sélections respectives. Il s’agit des deux grands noms du football féminin au plan mondial. Marta est souvent présentée comme la meilleure joueuse de l’histoire, avec une participation à 5 coupes du monde, meilleure buteuse des coupes du monde avec 17 réalisations, meilleure joueuse de la FIFA de 2006 à 2010 et en 2018, pour ne citer qu’une partie de son palmarès.

Sinclair, pour sa part, détient le record des sélections féminines avec plus de 300 sélections et environ 200 buts marqués. C’est la fin de deux carrières qui ont inspiré des millions de filles à travers le monde.

Portrait de Marta (Brésil) – Vidéo France Info pour la Coupe du monde de football féminine 2023
Portrait de Sinclair (Canada) – Vidéo France Info pour la Coupe du monde de football féminine 2019

Toujours des favoris dans cette édition ?

Alors qu’il ne reste que 16 matches sur les 64 que compte la compétition, je peux oser affirmer qu’il y a toujours des favoris même si l’exploit d’une équipe considérée comme outsider est envisageable. Le Japon, l’Angleterre, les Pays Bas, les USA ainsi que la France sont à mes yeux de sérieux candidats au sacre final. Les matches à élimination directe se jouent sur des détails comme l’expérience, la capacité à gérer la pression, la possession de tops joueurs habitués au haut niveau (notamment à jouer des prolongations et à tirer des penaltys). Je peux me tromper et ce ne serait pas grave. C’est ce qui fait la beauté du football. C’est un sport. Ce n’est pas une science exacte comme la mathématique.

Du beau jeu jusqu’au bout

Même si 16 équipes sont déjà éliminées, toutes ont produit du bon jeu. J’ai encore en mémoire le match incroyable que les Portugaises ont livré face aux Championnes du monde américaines. Si elles avaient marqué un seul petit but en fin de match, les Américaines seraient éliminées à l’heure actuelle.  Aucune équipe n’a été ridicule. Que ce soit la Zambie, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande ou le Panama, tous ont mouillé le maillot même lorsqu’elles jouaient en sachant qu’elles étaient déjà éliminées, inscrivant les premiers buts de l’histoire de leur pays dans la compétition. La Nouvelle Zélande, le Portugal, les Philippines et la Zambie ont même décroché la première victoire de l’histoire de leur pays.

Le football féminin continue d’évoluer

Le foot féminin a tellement évolué ces dernières années… Ce n’est pas fortuit. Beaucoup de pays ont investi dans le domaine et la FIFA continue de soutenir le développement de la discipline. L’arbitrage est professionnel et pour le moment il n’y a pas eu de critique. Même si la Nouvelle Zélande coorganisateur de la compétition est déjà éliminée, la compétition attire de plus en plus le public sous les écrans, dans les stades et les fans zones dans les pays engagés. 

J’ai apprécié l’émotion de beaucoup de filles au moment de chanter les hymnes nationaux ou de célébrer des buts. Le football est bien plus que du sport pour elles. C’est l’engagement d’une vie, c’est la passion au quotidien, c’est l’amour du travail qu’elles ont choisi. Le football féminin a évolué et continuera d’évoluer si on fait les efforts qu’il faut et les investissements où il faut. Vous trouverez à la fin de ce post le programme de la suite de la compétition.

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